Avant de voir le réglage du
carburateur, un peu de technique s'impose.
- Le rôle du
carburateur.
Le carburateur a une double
fonction.
- Il fourni le moteur en air
carburé (mélange air/essence) dans une proportion qui doit être la plus prêt
de l'idéal. Soit 1g d'essence pour 15 g d'air.
- Il permet de contrôler la
quantité de mélange fourni au moteur.
En schématisant, le carburateur
fonctionne comme un vaporisateur, qui envoi des minuscules gouttes d'essence
mélangées à de l'air.
Il faut définir deux notions
importantes.
- Mélange trop riche : excès
d'essence par rapport à la quantité d'air.
- Mélange trop pauvre : C'est l'air
qui est en excès par rapport à l'essence.
On enrichit en augmentant la
quantité d'essence ou en réduisant la quantité d'air.
On appauvrit en diminuant la
quantité d'essence ou en augmentant la quantité d'air.
- Les
éléments du carburateur.
Le carburateur est composé de
différents éléments qui ont chacun un rôle attitré.
- Le flotteur et le
pointeau.
ils ont en charge de contrôler
l'arrivée d'essence et de maintenir le niveau de cuve constant.
- Le circuit de ralenti.
Il est composé d'un gicleur de
ralenti et d'un conduit d'air qui prend à l'entré du carburateur
pour déboucher après le boisseau.
Afin de régler la richesse du
mélange, une vis conique barre l'arrivée d'air. Il s'agit de la "vis
d'air".
Une deuxième vis, appelée
"vis de ralenti" (le banshee n'en possède pas, voir la page
consacrée à notre quad) règle le régime de ralenti en jouant sur la hauteur
du boisseau (la vis sert de butée).
Le circuit de ralenti a aussi comme
fonction, de faciliter la transition entre le régime de ralenti et le début de
l'accélération, en apportant un supplément d'essence et éviter ainsi un trou
à l'accélération.
- Le boisseau.
Le boisseau a pour fonction de
réguler les quantités d'air et d'essence admise dans le moteur.
Du coté entrée d'air, le boisseau
est coupé en biais. Cette coupe détermine la quantité d'air admise lors quand
le pilote commence à peine à accélérer.
Plus la coupe est haute, plus la
mélange est pauvre.
- Le gicleur principal.
Il prend place sur le puit
d'aiguille et commande le débit d'essence à mi et haut régime.
Le gicleur est calibré. Il existe
donc chez chaque fabricant des gicleurs de différents tailles, dont le débit
est gravé dessus (attention l'échelle de valeur n'est pas la même d'une
marque à l'autre). Plus le chiffre est gros, plus le débit d'essence est
important.
- Le puit d'aiguille.
Il a les même fonction que le
gicleur principal.
Le puit d'aiguille est aussi
calibré. Il peut aussi être changé. Il possède une forme adaptée à celle
de l'aiguille.
- L'aiguille.
L'aiguille libère au fil de son
déplacement vers le haut un passage de plus en plus important pour l'essence.
Elle corrige la carburation dans les ouvertures moyennes.
Les aiguilles peuvent être
changées, pour cela elles reçoivent des noms codées, qui qualifient la
conicité et la position de cette conicité par rapport à l'extrémité de
l'aiguille.
Le réglage de l'aiguille (donc sa
position dans le boisseau) se fait grâce à un clip qui se loge dans les crans
de l'aiguille.
Plus le clip est bas, plus
l'aiguille est haute et laissera passer de l'essence.
- L'enrichisseur ou
"starter".
Il est destiné à favoriser le
mélange air/essence quand le moteur est froid.
Le stater augmente la proportion
d'essence par le biais d'un circuit annexe interne au carburateur.
- Le circuit d'émulsion.
Il sert à fournir un mélange
le plus homogène possible tout au long de la montée de l'aiguille dans son
puit.
Plus le régime augmente et plus
l'essence passe facilement, provoquant un enrichissement trop important. A
l'inverse, au début de la levée de l'aiguille, l'essence risque de rester au
fond de la cuve et de provoquer un appauvrissement.
Pour résoudre le problème, un
apport d'air est fait au niveau du puit d'aiguille par l'intermédiaire d'un
circuit d'air. L'air est aspiré avant le boisseau, puis passe dans une
conduite qui comporte un gicleur (non démontable) qui limite la quantité
d'air.